mardi 23 décembre 2008

Littérature de la catastrophe

Il aura fallu attendre quelques années, que passe la vague des vautours et autres charognards qui ont pondu des torchons spectaculaires à chaud.
Et puis les vrais écrivains ont digéré les événements, et quelques-uns des meilleurs que comptent les Etats-Unis, cet immense pays de littérature bien qu'on le présente souvent comme le pays de la culture zéro (ils ne sont pas à un paradoxe près, en même temps), se sont attelés à la lourde tâche d'écrire et transfigurer la douleur, la déchirure, la cassure de leur peuple consécutive au 11 Septembre.
En ce moment, moi je je lis ça :



Des vies fêlées qui se reconstruisent comme elles peuvent, un couple qui se reforme sans se reformer, des enfants qui observent le ciel... C'est fin et sensible, et ça fait pas de mal parce que je sais pas pour vous, mais moi je en ce moment c'est pas trop la fête du livre (suggestions bienvenues, goûts plutôt sombres...).

Surtout, avant, j'ai lu ça, et c'était magnifique :


McInerney, l'écrivain des yuppies, des années fric, de 30 ans et des poussières, le pote de Bret Easton Ellis... qui plonge ses personnages qu'on a connus jeunes dans ce drame... Fêlure là encore, distance, rencontres déstabilisantes d'individus qui ne se seraient jamais croisés sans "ça". A lire absolument.

Et puis, de fil en aiguille, j'ai envie de vous parler de deux autres grands livres post-cataclysme. Comme ça vous aurez plein d'idées de livres pas très gais mais magnifiques à offrir pour Noël à des gens qui le valent bien.
Le sublime

chronique bouleversante de la survie désespérée d'un père et son fils dans un monde dévasté.

Et, ça n'étonnera pas mes bons camarades, mon idole est naturellement présente dans cette short-list (et y a quand même un risque très élevé que je vous en reparle), j'ai nommé l'immense Jack London, avec

ou le récit d'une épidémie aussi soudaine que foudroyante qui décime la population humaine, et du retour de l'Homme à un état de nature qui ne le met pas toujours à son avantage.

Bon, on va quand même se quitter sur une note plus gaie, je voudrais pas non plus vous déprimer à deux jours de vous farcir une dinde.

12 commentaires:

  1. J'aime vraiment beaucoup ce que vous faites.
    (Merci pour ce premier rayon de soleil de la journée, en la personne de Mme Cordy !!)

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  2. Oups ;o)
    Mais je pense que tes avisés lecteurs, liront d'abord le post et ensuite les comments, non ?

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  3. Peut-être, mais bon vu qu'ils sont obsédés de sexe et de drogue, cf. mes stats de fréquentation vs. la nature de mes teasers facebookiens...

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  4. Et oui, on le sait, ça fait vendre...
    (oh les stats, c'est magnifique, je me répète, c'est MAGNIFIQUE !!!)
    Sex, Drug, Bouffe, Violence.
    On a de quoi faire...

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  5. Ouais c'est magnifique... ce que je préfère c'est la géographie : j'en suis à 13 pays !

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  6. La vache !!
    Moi je ne sais par quel miracle, j'ai des lecteurs en Allemagne et en Belgique...
    Ca fait rêver, je sais.

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  7. Je me permets d'interrompre cette Diculogg pour dire à DS : bel article, belle digression littéraire.

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  8. Merci Steven, je savais que tu avais du goût, en-dehors de ton goût pour déboiter la gueule à des mecs.

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  9. Pour rebondir en suggestions plus drôles sur "L'homme qui tombe".... "Des femmes qui tombent.." de Pierre Desproges, seul roman dudit Pierrot à la débilité assumée. ;-)
    Mais je viens appuyer le conseil sur De Lillo: Je n'ai pas encore lu le dernier opus, mais lorsqu'il est paru j'ai décidé de relivre son oeuvre complète après la claque prise sur "Outretombe".
    Je viens de terminer Americana, oeuvre un tantinet longuette où on retrouve déjà cette puissance poétique portant la grande Amérique.

    Nicochat

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  10. Et Regarde les hommes tomber, le film de Jacques Audiard aussi, c'était très bien. Mais ça n'a rien à voir.

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