Les amis, ce soir, en
exclusivité mondiale, je suis en mesure de révéler au monde la
stratégie imparable mise en place par Valérie Pécresse pour ravir l'Ile-de-France à la
vermine socialo-communiste qui l'épuise et l'ankylose depuis trop longtemps, dans ce que les livres d'histoire retiendront sans aucun doute comme "le Printemps de la région capitale".
Ce jeu de billard à 73 bandes ne repose pas, comme on pourrait naïvement le croire, (que) sur une
subtile composition de listes pleines de têtes d'affiche
glamour et au
CV blanc comme neige sur une nationale après le passage de 36 poids lourds (André Santini aka le Guide d'Issy-les-Moules, Madame Aeschlimann parce que Monsieur est inéligible, Rama Yade chez les Keubla...).
Il ne repose pas (que) sur un
ambitieux programme et un bilan sans concession de l'immobilisme des dangereux trotskystes qui règnent sans partage sur le Conseil Régional, associés en crime avec le Maire de Paris et les Présidents de Conseils généraux de gauche.
Il ne repose pas (que) sur un
superbe phishing du compte politique des Verts, bien que les scènes de distribution de tracts par Valérie au cri de "pour l'écologie en Ile de France" soient tout à fait splendides (si si,
c'est bien ça qu'elle dit aux gens qui ne la reconnaissent pas et refusent ses tracts - mater à partir de 2'40", c'est un délice).
Il ne repose pas (que) sur son
merveilleux bilan de Ministre, et c'est vraiment dommage.
Il ne repose pas (que) sur s
on air perpétuellement excédé et condescendant lors de tout débat ou interview.
Rien de tout cela, c'est beaucoup plus
pervers et efficace. Valérie vient d'inventer la
campagne électorale prénominale, et ça va certainement casser la Barack, bien qu'elle n'ait a priori pas piqué le concept à Obama, avec qui ça aurait pas marché fort fort.
Quel est le principe de la campagne prénominale, vous demandez-vous ? C'est très simple. Il s'agit de commencer par mobiliser tes homoprénymes, avant de faire tâche d'huile, boule de neige, avalanche et si tout va bien, tsunami dans les urnes.
Démonstration :
1ere étape, création d'un groupe de supporters par affinités prénominales :
les Valérie avec Valérie. Les Jean-Paul avec Jean-Paul ça a moins de gueule parce que les JP c'est quand même vachement moins "super sympa, discret et drôle à la fois", mais ça pourrait marcher si on voulait.
Là, un mouvement massif de
toutes les Valoche d'IDF se produit, c'est limite l'émeute, elles placent toutes leur intelligence dans l'idée-force qui est "tiens, si je votais pour elle parce qu'elle a le même prénom que moi, trop bien !".
2e étape : les hordes de Valoche, c'est bien le diable si elles n'ont pas toutes dans leur entourage une Sylvie. Paf, première tâche d'huile, les Valérie recrutent leurs Sylvie au profit de la cause. Des Sylvie, on passe aux Corinne, des Corinne aux Stéphanie*, des Stéphanie aux Chantal, et à la fin, toutes les blondes de la région sont conquises, et Valérie règne sur l'Ile de France, son budget pharaonique, le dossier brûlant des transports, etc.
Il est pas magistral ce plan ? Bon, pour le moment, ça décolle pas dingue dingue si j'en crois les détail du groupe des VaV :
Aucune actu, aucun événement, et seulement 7 membres dont au moins 2 n'ont pas vraiment l'air de s'appeler Valérie. Mais bon, ça a quand même radiné la section MPF de Groslay, et ça c'est pas rien.
Moi je, je trouve que c'est un dossier à suivre de TRES près.
* le prénom a été modifié