mercredi 28 octobre 2009

Moving

L'agence de sosies qui était là a déménagé.
On fabrique des agrafeuses, nous ici maintenant. Il faut partir.

Il faudra dorénavant aller là pour bénéficier de mes éclairs de génie : http://diegosan.wordpress.com

Bookmark it !

mardi 27 octobre 2009

Machiavalérie

Les amis, ce soir, en exclusivité mondiale, je suis en mesure de révéler au monde la stratégie imparable mise en place par Valérie Pécresse pour ravir l'Ile-de-France à la vermine socialo-communiste qui l'épuise et l'ankylose depuis trop longtemps, dans ce que les livres d'histoire retiendront sans aucun doute comme "le Printemps de la région capitale".
Ce jeu de billard à 73 bandes ne repose pas, comme on pourrait naïvement le croire, (que) sur une subtile composition de listes pleines de têtes d'affiche glamour et au CV blanc comme neige sur une nationale après le passage de 36 poids lourds (André Santini aka le Guide d'Issy-les-Moules, Madame Aeschlimann parce que Monsieur est inéligible, Rama Yade chez les Keubla...).
Il ne repose pas (que) sur un ambitieux programme et un bilan sans concession de l'immobilisme des dangereux trotskystes qui règnent sans partage sur le Conseil Régional, associés en crime avec le Maire de Paris et les Présidents de Conseils généraux de gauche.
Il ne repose pas (que) sur un superbe phishing du compte politique des Verts, bien que les scènes de distribution de tracts par Valérie au cri de "pour l'écologie en Ile de France" soient tout à fait splendides (si si, c'est bien ça qu'elle dit aux gens qui ne la reconnaissent pas et refusent ses tracts - mater à partir de 2'40", c'est un délice).
Il ne repose pas (que) sur son merveilleux bilan de Ministre, et c'est vraiment dommage.
Il ne repose pas (que) sur son air perpétuellement excédé et condescendant lors de tout débat ou interview.

Rien de tout cela, c'est beaucoup plus pervers et efficace. Valérie vient d'inventer la campagne électorale prénominale, et ça va certainement casser la Barack, bien qu'elle n'ait a priori pas piqué le concept à Obama, avec qui ça aurait pas marché fort fort.

Quel est le principe de la campagne prénominale, vous demandez-vous ? C'est très simple. Il s'agit de commencer par mobiliser tes homoprénymes, avant de faire tâche d'huile, boule de neige, avalanche et si tout va bien, tsunami dans les urnes.
Démonstration :



1ere étape, création d'un groupe de supporters par affinités prénominales : les Valérie avec Valérie. Les Jean-Paul avec Jean-Paul ça a moins de gueule parce que les JP c'est quand même vachement moins "super sympa, discret et drôle à la fois", mais ça pourrait marcher si on voulait.

Là, un mouvement massif de toutes les Valoche d'IDF se produit, c'est limite l'émeute, elles placent toutes leur intelligence dans l'idée-force qui est "tiens, si je votais pour elle parce qu'elle a le même prénom que moi, trop bien !".

2e étape : les hordes de Valoche, c'est bien le diable si elles n'ont pas toutes dans leur entourage une Sylvie. Paf, première tâche d'huile, les Valérie recrutent leurs Sylvie au profit de la cause. Des Sylvie, on passe aux Corinne, des Corinne aux Stéphanie*, des Stéphanie aux Chantal, et à la fin, toutes les blondes de la région sont conquises, et Valérie règne sur l'Ile de France, son budget pharaonique, le dossier brûlant des transports, etc.

Il est pas magistral ce plan ? Bon, pour le moment, ça décolle pas dingue dingue si j'en crois les détail du groupe des VaV :


Aucune actu, aucun événement, et seulement 7 membres dont au moins 2 n'ont pas vraiment l'air de s'appeler Valérie. Mais bon, ça a quand même radiné la section MPF de Groslay, et ça c'est pas rien.
Moi je, je trouve que c'est un dossier à suivre de TRES près.

* le prénom a été modifié

lundi 26 octobre 2009

Kasse dédi

Je voudrais dédicacer ce titre, que je serine depuis quelques mois aux heureux participants des soirées que j'ai l'honneur et la joie de mettre en musique, à tous les gens qui nous ont, ces derniers jours, noyé sous des torrents de sincérité.
Fadela, Nadine, Xavier, Frédo, Jean-François, Isa & Pat, bien sûr, toi Jean, le nouveau meilleur d'entre eux, et puis tous les autres aussi. Allez, chante avec moi, parce que non, je ne peux pas croire que tu me mentirais.
Charles (Pasqua) & Eddie (Balladur) - Would I lie to you

vendredi 23 octobre 2009

Radeau commun MAJ

Je suis tombé des femmes à poil nues cet après-midi, en découvrant le nouveau concept de site Internet mijoté par des gens sans doute sympathiques, et qui entend répondre à un problème bien connu des bandes de potes : le recouvrement des promesses de dons de cadeaux communs, dans le cadre des Jeanpierrethons d'anniversaire, des Jacquelinethon de pots de départ (Sylvie, tu ne devrais pas prendre un troisième kir, tu vas être un peu pompette - ou alors reprends des Curly, plein), ou encore des félicitathons de fiançailles (tiens David Chevalmotte, je te dois des thunes / oui je sais Nadine, on n'offre pas de cadeau pour les fiançailles).
Certes, étant moi-même depuis longtemps le grand argentier de ma bande dans nombre d'occasions - en raison de mon immense fortune personnelle sur laquelle je préfère rester discret - je connais bien la relouïtude de ce dossier. Entre :
- le temps que tu y passes
- le fait de passer pour un rat parce que tu réclames dix fois 10 euros à quelqu'un qui crache pas, et qui ne réalise pas bien qu'en fait 50 personnes qui te doivent 10, 20, 30 euros, ben ça fait tout de suite de la thune quand même
- l'exaspération de voir que ce sont toujours les mêmes qui ont oublié leur chéquier et ne savent pas faire un virement sur le net parce qu'ils habitent en 1982, ou ne peuvent pas car ils ont leur compte à la Société Albanaise de Crédit...
- les couples qui sont tellement fusionnels qu'ils mettent le prix d'une personne seule
- ceux qui participent-pas-parce-que-tu-comprends-c'est-trop-ma-meilleure-copine-alors-je-fais-un-cadeau-perso (qui se révèle généralement être une chouette en macramé retrouvée dans ses archives de colonie de vacances, tellement c'est trop ta meilleure copine indeed)
- ad lib
Le seul truc supportable dans tout ça, parce que c'est une donnée de base établie de toute éternité et parce que c'est comme ça que tu l'aimes, c'est que ta meilleure copine te paiera en 63 fois sans frais à partir de dans deux ans, en même temps que les 4700 euros qu'elle te doit par ailleurs, parce que elle sait pas comment mais elle est encore à découvert de 3 mois de salaire le lendemain de son jour de paie (toute ressemblance avec Kekilia serait vraiment la preuve de votre odieux mauvais esprit).

L'idée donc, bien qu'elle soit peu développée pour le moment sur la home du site en question, encore en chantier, c'est donc de coller dans les pattes à tout ce beau monde un site qui s'occupe de récupérer le pognon à ta place.

Je leur laisse le bénéfice du doute, mais quand même :
1. Le slogan "les bons comptes font les bons amis", c'est pas très 2009, pour être sympa / ou alors carrément, "ça sent le pipi", comme dirait mon boss, pour être moins sympa.
2. Je me vois trop lâcher un service recouvrement au cul de gens qui sont supposés être mes amis.
3. Normalement, dans un groupe d'amis dignes de ce nom, et en tout cas quand c'est un groupe d'amis dont je fais partie, une sélection naturelle permet assez rapidement d'identifier le radinozor et de s'en débarrasser une fois pour toutes.

Mais bon, on ira voir, quand ça ouvre, quand même, hein ? Si ça se trouve, ça sera de la balle - je le dis d'autant plus à l'aise que j'ai surtout saisi là le prétexte pour baver sur une de mes sous-espèces humaines fétiches, le "radeau commun" (ou rat de cadeau commun).

MAJ : parce qu'il y a des gens intelligents, la créatrice du site m'a contacté pour me proposer de le tester en avant-première. Il y a donc du follow-up dans l'air !

samedi 17 octobre 2009

Lettre ouverte à Dieu

Cher David, cher mon dieu.

Alors que ressurgissent les rumeurs les plus alarmantes sur ta santé, comme elles le font épisodiquement depuis environ 2 ans, je me dois de mettre les choses au clair une bonne fois pour toutes.

TU N'AS PAS LE DROIT DE MOURIR

D'abord parce que tu es Dieu, et si Dieu pouvait mourir, ça se saurait.
Mais bon, c'est un peu résumer abruptement le fond de ma pensée, que je m'en vais donc développer, pour toi, mon Dieu, et pour les indiscrets qui viendraient à lire cette lettre par-dessus ton épaule.

Une fois n'est pas coutume, je vais tenter la prouesse d'être objectif, et de ne pas me contenter d'user de superlatifs définitifs sans étayer quelque peu mes affirmations de preuves irréfutables. Je n'écrirai donc pas, non non, que tu es le plus grand artiste de rock et de pop que la Terre ait porté depuis la divine invention du rock et du roll.
Car même si je le pense, je devrai bien concéder dans le débat que, certains jours c'est Mick, que parfois John n'est pas passé loin, que le petit Prince se défend bien...

Mais au final, force est de constater qu'aucun de tes rivaux (que j'aime aussi d'un amour chaleureux) ne réunit autant de qualités que toi.

- Tu es le plus beau


- Tu es le plus classe


- Tu es le plus sexy motherfucker, à tel point que 100% du public, hommes et femmes confondus dans le même élan, sortent de tes concerts amoureux de toi. Que l'hétéro le plus endurci s'entend s'exclamer que "putain le mec, comme il est sexy".

- Tu es celui qui dégage le plus incroyablement le sentiment de prendre ton pied d'une force intergalactique lorsque tu joues sur scène, débordant de gérénosité



- Tu es un cours de chant ambulant, mais sans le côté docte et professoral : non seulement ta voix est divine, mais elle est capable d'aller dans tous les recoins, y compris ceux dont on ne soupçonnait même pas l'existence.



- Tu m'as donné les 2 plus beaux concerts de ma vie, au Zénith et au Dôme : 3 heures d'enchantement, d'envoûtement, de plaisir intense et partagé.

- Tes initiales servent d'unité de mesure de la puissance du son, et je ne peux pas croire que ce soit un hasard.

- Tu as écrit et composé un nombre incalculable de chefs-d'œuvres, textes et musiques, au fil des ans, toujours au plus près de ton époque, te réinventant sans cesse.
Au hasard, n'importe quel morceau de ce disque :


ou de ce disque :


- Tu as fait deux sublimes adaptations de Brel, ce qui 1/ n'est pas à la portée de tout le monde et 2/ témoigne d'une ouverture au monde que l'on ne trouve pas tous les jours chez les artistes anglo-saxons.


(merci Mort Shuman pour le sublime texte anglais)

et



- Tes tubes embrasent les dance-floors, sans s'encombrer de stupides frontières générationnelles. Comme, au hasard :



- Tes morceaux peuvent faire pleurer les filles, et les garçons aussi.



- Tu as écrit la plus belle chanson sur Jésus du monde, ce qui prouve bien que tu es Dieu, car qui connaît Jésus mieux que Dieu ?
[Attention Delphine C., ce morceau est un spoiler pour toi]



Surtout, tu n'as pas le droit de mourir, parce que contrairement à d'autres artistes pas tout frais ou partis récemment, je suis convaincu que tu as encore tellement de belles choses à me dire.

Je t'aime tellement, tu n'as même pas idée. Reste avec moi.

Page de pub

Alors pour commencer, parce que c'est important de faire les choses dans l'ordre, tu cliques là, cher lecteur.

C'est fait ?
Bon, voilà, c'était pour te dire que mardi 20 octobre, je mets des disques au Panic Room, 101 rue Amelot, pas loin de la place de la République bafouée, avec une meuf kool qui s'appelle Shanti Meuf.
Oui je sais, c'est mardi.
Mais pense à tous les avantages du mardi : y a pas grand-monde, tu peux t'asseoir quand t'es fatigué, y a pas tous ces cons qui encombrent le passage le vendredi, tu trouveras un taxi à l'aise pour rentrer, il sera potentiellement moins barge que le week-end, tu feras pas la queue au bar et tu pourras t'en coller plein derrière la cravate en un temps record, etc.

Je t'attends.

jeudi 15 octobre 2009

Scoop

Aujourd'hui, je vous annonce une grande décision : j'ai décidé de me lancer dans le journalisme d'investigation. Longuement murie depuis 4h12, cette décision a été motivée par la formidable soirée d'hier soir, que j'ai passée en compagnie de Jean Sarkozy.
C'est une histoire incroyable.
Obéissant à l'injonction du Juif que j'ai failli gagner avant de me faire très bien coiffer sur le poteau, celui de C'est la Gêne, je me suis rendu au cinéma pour voir le vendu comme sublime et confirmé comme tel Mary & Max (foncez, les gens, c'est vraiment magnifique), un film réalisé par Jean Sarkozy, avec Jean Sarkozy déguisé en personnage en pâte à modeler.
A ma sortie du film, encore sous le coup de l'émotion, quelle ne fut pas ma surprise de tomber sur Jean Sarkozy, venu à la rencontre de son public avec la discrétion qui le caractérise. Submergé par la magie de son film, je n'ai pu résister au plaisir d'aller le féliciter pour son immense talent dans tous les domaines. Jean Sarkozy, trop sympa, me propose alors d'aller en discuter autour d'un drink, dans un bar du quartier qu'il se trouve avoir créé entre deux cours de droit(e).
Nous voici donc attablés dans ce sympathique établissement, et lancés dans une conversation à bâtons rompus sur le talent, tout juste interrompus par la prévenance de Jean Sarkozy, qui s'occupait avec tact et discrétion de notre table entre deux interprétations magistrales de Michel Sardou en karaoke humain (Jean Sarkozy faisait lui-même l'orchestre, en plus des voix, c'était très impressionnant).
Inévitablement, la conversation a dérivé à un moment sur l'incroyable scandale sans le moindre fondement sur le prétendu piston dont ce talentueux jeune homme bénéficierait, sur son odieux procès en incompétence et les accusations extravagantes d'inexpérience proférées par ce que nous convînmes d'appeler la vermine communiste.
C'est là que Jean Sarkozy donna une nouvelle orientation à ma vie, en me faisant la confidence incroyable que je m'apprête à relayer ici, dans cet article qui marquera l'histoire : "Nicolas Sarkozy n'est pas mon père. Je suis mon propre père".
Quelque peu abasourdi, il me fallut quelques minutes pour comprendre à quel point cette information capitale qui m'était confiée témoignait d'une confiance inouïe en mon intégrité, et raisonnait comme une mission divine qui m'était allouée : rétablir la vérité, laver l'honneur bafoué de Jean Sarkozy, et humilier les comploteurs staliniens. Car vous en conviendrez, à la lumière de cette révélation, leur théorie s'écroule comme un château de cartes platinium.
Jean Sarkozy ne peut bénéficier d'un quelconque népotisme, étant son propre créateur. Fermez le ban, et circulez, maintenant.

Obsession du moment

samedi 10 octobre 2009

Hack me I'm famous

Comme moi, vous avez probablement été ravi d'apprendre la probable future nomination du très expérimenté et compétent Jean Sarkozy à la tête de l'établissement public d'aménagement de la Défense.
Une nomination qui couronne une carrière exemplaire au service de la France, des années d'engagement profond et d'abnégation pour faire avancer le pays sur la voie de la démocratie parfaite aux côtés des époux Balkany.
Comme moi, vous serez sans doute choqués en découvrant le coup bas que voilà, à n'en pas douter fomenté par des socialo-communistes de bas étage (ou un coup de Devedjian ?).
Une petite annonce odieusement postée sur le site officiel de l'EPAD. Une honte pour la France.

Par sécurité, copie d'écran, des fois que quelqu'un s'en aperçoive et fasse virer l'ensemble du service informatique sur le champ :

jeudi 8 octobre 2009

Un interview qui fera date

Ce que je préfère dans mes voyages professionnels en Corse ces temps-ci, c'est que ça me donne l'opportunité de me régaler d'un Corse-Matin gracieusement offert dans l'avion du retour, une fois le devoir accompli.
Même si ça vient de perdre beaucoup de son intérêt en raison de la disparition subite (assassinat ? grippe A ? licenciement ?) de Cécile Saurin, la plus incroyable championne du monde d'horoscope sans queue ni tête aux expressions tellement imagées bien qu'elles n'existent pas (Bélier : changez la corde de votre arc, plutôt que d'épaule / Sagittaire : ne mettez pas toutes vos boules du même côté de votre sapin / etc), on a encore la joie d'y lire de merveilleux articles très intéressants, dans lesquels il manque des mots (que généralement on retrouve dans un autre article où il y en a trop, l'équilibre global étant ainsi assuré), dans lesquels toute tentative de phrase de plus de 6 mots se solde par une noyade terrifiante.
Et puis, on y trouve aussi des interviews de stars internationales, avec des scoops et des questions pas piquées des vers qui vont vraiment au fond des choses.
Aujourd'hui, notre idole à tous, la Française préférée des Français, la formidable Mimie Mathy. Où l'on découvre ses ambitions qui me semblent vraiment légitimes et tout à fait à sa portée (je me demande ce que fait la famille Broccoli, je vais croire qu'ils sont aussi cons que leur nom), et la grande cohérence de ses propos sur les acteurs de petite taille et les rôles de méchants fourbes.

Ladies and gentlemen, enjoy it ici :


Et je vous jure que je n'ai pas truqué le texte. Pour la photo, je confesse une légère retouche. Pas pu résister.

mercredi 7 octobre 2009

Ma Déclaration

Pas de panique, je ne m'apprête pas à vous balancer du France Gall dans la face.
J'ai simplement pensé, dans le bus, en rentrant d'une longue journée de Cogip, qu'il était grand temps que je dévoile aux gens qui ne la connaissent pas la passion littéraire qui m'accompagne depuis bientôt 10 ans.

C'est l'homme de ma vie, il s'appelle Jack London.



La plupart d'entre vous (et ce n'est pas une critique) n'en connaissent sans doute que les deux ou trois titres qu'on fait lire aux enfants, à base de chiens de traîneaux dans le Grand Nord. Je l'ai cru longtemps limité à cela, jusqu'au jour où, il y a 10 ans, un éditeur que je ne remercierai jamais assez de cette démarche (Phebus), a décidé de révéler au bon peuple de France le vrai Jack London, un homme aux cent vies et aux mille facettes comme il en exista sans doute peu dans l'Histoire de l'humanité (si si, je vous jure), et comme il n'en existera sans doute pas beaucoup dans l'avenir - surtout si l'on ramène ce qu'il a vécu aux moyens de son époque, où c'était quand même un peu plus chaud la braise de parcourir le monde, pour ne prendre que cette dimension.

Avant d'entrer dans le détail, j'ai envie de vous raconter mon premier contact avec Jack. Décembre 1999. La tempête du siècle vient de frapper la France. La galère d'un Calvi-Paris qui dure 36 heures, dont je vous épargnerai les détails. Enervement d'enfant gâté pestant sur ses problèmes de riche. Jusqu'à ce que, dans ma chambre d'hôtel de Bastia arrachée de haute lutte à Air France, j'ouvre Le Peuple d'en Bas. Jack le journaliste d'investigation infiltre les bas fonds de Londres et pendant 3 mois, vit la misère quotidienne du prolétaire anglais. Comment vous dire que vos problèmes de riche, vous les remballez vite fait, quand au bout de quelques pages, vous réalisez que ce qu'il décrit de Londres 1902 ressemble étrangement à une vie de SDF à Paris 1999 ?
Et pan, la claque dans la gueule, le tout étant merveilleusement écrit.

Et là, forcément, vous lisez la préface qui vous apprend que Jack a été, à l'époque, radicalement édulcoré par ses traducteurs, la plupart de ses livres, y compris ceux présentés comme des romans d'aventure, étant formidablement engagés, et - horreur suprême - assez nettement socialistes.

Guettant fébrilement les parutions, j'ai depuis lu une quarantaine de titres de mon nouvel ami. Soit plus que je n'ai jamais lu d'aucun autre auteur (Dumas, peut-être, en volume ?). Et j'ai eu droit à tout, tant son Œuvre (oui, avec un eudanlo majuscule) est riche et diversifiée.
Petit florilège :
- Avant Adam, ou la Guerre du Feu avant la Guerre du Feu. Un hallucinant roman préhistorique, magnifique par lui-même, et visionnaire puisque tout ce qu'il décrit a été prouvé des décennies plus tard.
- Sur le Ring, deux nouvelles qui feraient aimer la boxe au dernier des réfractaires - sublime.
- Le Talon de Fer, une sorte de pré-1984, un roman d'anticipation politique relatant une révolution prolétarienne survenant en Octobre 1917 (!!) aux Etats-Unis.
- Le Vagabond des Etoiles, vibrant plaidoyer contre les conditions de détention dans les pénitenciers américains, sous couvert d'aventures et de métempsycose. Magique. Dur. Et magique.
- Le Loup des Mers, un personnage de capitaine extraordinaire pour un grand roman d'aventures maritimes
- Martin Eden, bien sûr, unanimement considéré comme le chef-d'œuvre de Jack (sauf par moi, même si je l'adore), roman presque autobiographique (Jack s'en défendait, arguant que Martin était individualiste quand lui était socialiste, mais les faits retracent globalement sa vie) relatant l'abnégation avec laquelle il a bouffé des vaches maigres pendant des années pour devenir, enfin, écrivain (merci d'avoir insisté, Jack), mettant son manteau au clou pour payer les timbres pour envoyer ses nouvelles à des revues. Et une belle histoire d'amour, aussi.
- La Peste Ecarlate, ou les survivants revenus à l'état de nature d'une terre décimée par une épidémie fulgurante. Un peu La Route, un peu la Planète des Singes. Des décennies plus tôt, bien sûr.
- L'Appel Sauvage, ou la réhabilitation de l'Appel de la Forêt, carrément massacré par une traductrice qui, se prenant pour la Comtesse de Ségur, a fait d'un livre d'une violence inouïe une bluette pour enfants, fondant notre ignorance à tous.

Et puis les aventures dans les Mers du Sud qu'il a sillonnées, chez les tribus cannibales, la ruée vers l'or qu'il a vécue, la vie de pilleurs de casiers de pêcheur puis de fliqueur de pilleurs de casiers, la vie d'alcoolique, la vie de rancher, et toutes les autres vies de ce personnage incroyable.
Inutile de lire une biographie, le puzzle se constitue au fil de ses romans et nouvelles, de bonheur en bonheur (taux de déception d'environ 3/40 - et encore, déception que je qualifierai de woodyallenienne : quand on trouve ça bof, ça reste très au-dessus de la moyenne).

Jack London c'est bon, mangez-en.

lundi 5 octobre 2009

J'peux avoir du rab ?

Parce qu'il en est ainsi des grands, qu'on n'en a jamais fait le tour.



(en fait ce sont les J5, bien sûr)

jeudi 1 octobre 2009

Je peux le latter ?

Oui, je t'en prie, please proceed.